vendredi 18 mai 2012

RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE



L’ÉVOLUTION DU CLIMAT ACTUEL ET L’INFLUENCE DES ACTIVITÉS HUMAINES
Le réchauffement de la planète


Au cours du XXe siècle, les activités humaines ont entraîné une hausse des températures de 0,6 °C.
Cette hausse est due à l’augmentation des concentrations de certains gaz dans l’atmosphère (les gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone). De manière générale, ces gaz polluants sont rejetés par les industries et les moyens de transports. Les phénomènes météorologiques extrêmes (sécheresses, inondations, tornades, etc.) risquent également d’être plus nombreux et plus forts au cours de ce siècle.
Combattre le changement climatique
Les hommes politiques de toute la planète organisent des conférences internationales et votent des lois pour réduire les activités humaines responsables de ce réchauffement global.
Deux Sommets de la Terre (Rio de Janeiro en 1992, Johannesburg en 2002) ont été organisés dans ce but. Le protocole de Kyoto (mis en place en 1997 et entré en vigueur en 2005) a finalement imposé aux pays industrialisés une réduction de leurs rejets de gaz à effet de serre (- 5,2 % d’ici 2008-2012, par rapport au taux de 1990). Toutefois, les États-Unis, premiers pollueurs de la planète, ne l’ont toujours pas signé.
L’objectif final est d’atteindre un développement durable qui permette à la population actuelle de vivre et de se développer, sans compromettre le développement des générations futures.
LE RÉCHAUFFEMENT DU CLIMAT
À cause des gaz polluants rejetés dans l’atmosphère par les activités de l’homme (les industries, les gaz d’échappement des voitures, etc.), le climat de la Terre se réchauffe. Ce changement climatique se produit très rapidement (on pense que la température moyenne de la planète va augmenter de 1,4 à 5,8 °C d’ici à la fin du xxie siècle). Associé aux autres menaces qui fragilisent les plantes et les animaux, il met en péril de nombreux écosystèmes et espèces. Faute d’avoir le temps de s’adapter, ou de trouver de nouvelles régions qui leur conviennent, beaucoup d’espèces de plantes et d’animaux sont probablement condamnées à disparaître si on ne parvient pas à enrayer le réchauffement de la planète.
QUELLES LOIS ONT ÉTÉ ADOPTÉES POUR LIMITER CE CHANGEMENT DU CLIMAT ?
La conférence de Kyoto, qui s’est déroulée au Japon en 1997, a fixé une loi pour lutter contre le réchauffement climatique en cours. Cette loi impose une réduction des émissions des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Cette réduction devrait être de 5,2 % d’ici 2008-2012 (par rapport au taux de 1990).
Grâce à la signature de 141 pays, le texte de loi du traité de Kyoto est applicable depuis le 16 février 2005. Toutefois, les États-Unis n’ont toujours pas voté cette loi, alors qu’ils sont les premiers pollueurs de la planète.
Les changements du climat sont dus à deux facteurs naturels : les variations de la quantité d’énergie solaire reçue à la surface de la Terre et les variations de la trajectoire (orbite) de la Terre autour du Soleil.
Mais en plus de cette évolution naturelle, le climat est de plus en plus influencé par les activités polluantes des hommes.
Y A-T-IL DÉJÀ EU DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES DANS LE PASSÉ ?



Le climat a toujours évolué depuis la formation de la Terre, il y a 4,5 milliards d’années. Les fluctuations du climat passé (appelé paléoclimat) sont donc normales et naturelles. Il y a eu des périodes glaciaires très froides et très longues (d’une durée de 80 000 à 100 000 ans), suivies par des périodes interglaciaires plus chaudes mais plus courtes (durée de 10 000 ans environ). Il est des circonstances où les euphémismes ne manifestent plus la nécessaire prudence et la suspension du jugement que requièrent l’examen des faits et l’exercice de la raison, mais sont tout simplement l’indice d’un aveuglement, voire d’un refoulement, tant nos catégories paraissent inaptes à décrire le réel. Continuer à utiliser le terme très neutre de « changement climatique » pour nommer ce qui s’annonce chaque jour un peu plus, au fil des nouvelles communications scientifiques, comme la plus grande catastrophe à laquelle l’humanité ait jamais eu à faire face, ne relèverait plus de la prudence, mais bien de l’inconscience. Tel est en tout cas le sentiment de George Monbiot, qui a assisté à la Conférence de Copenhague, durant laquelle les climatologues ont fait état des dernières avancées de leurs travaux. Les recherches les plus récentes remettent largement en cause les estimations - et donc les recommandations - contenues dans le dernier rapport du GIEC qui, contraint par la lourdeur de ses processus de validation, faisait état d’une science déjà obsolète au moment même de sa publication. Que disent ces derniers résultats ? Monbiot  résume la situation d’une formule lapidaire : « Plus nous en savons, pire c’est. »
Plus nous en savons, pire c’est.
Les résultats scientifiques communiqués par les climatologues durant la conférence qui s’est tenue cette semaine à Copenhague montrent que nous avons sous-estimé les impacts du réchauffement de la planète sur trois points importants :
• La hausse du niveau des mers au cours de ce siècle pourrait être deux ou trois fois plus importante que prévue, en partie parce que les estimations du Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du Climat (GIEC) ne tiennent pas compte de la fonte des glaciers du Groenland. Une telle élévation aurait de graves conséquences pour les villes côtières, les terres agricoles et les réserves d’eau douce.


• Une élévation de température de deux degrés dans l’Arctique (qui se réchauffe beaucoup plus rapidement que le reste de la planète) pourrait déclencher une activité bactérienne massive dans le sol de cette région du monde. Avec la fonte du pergélisol, les bactéries peuvent dégrader les matières organiques qui ont été emprisonnées dans les glaces et produire des milliards de tonnes de dioxyde de carbone et de méthane. Cela pourrait enclencher l’une des plus puissantes boucles de rétroaction positives au monde, où le réchauffement produirait encore plus de réchauffement.
• Une élévation de quatre degrés la température pourrait provoquer une quasi disparition des forêts tropicales humides de l’Amazonie, ce qui aurait des conséquences effroyables pour la biodiversité et les conditions météorologiques de cette région, avec pour résultat de nouvelles émissions massives de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Les arbres sont essentiellement des « bâtons de carbone » humides. Lorsqu’ils pourrissent ou brûlent, ils produisent de l’oxyde de carbone. C’est là une autre de ces rétroactions climatiques qui semblent avoir été sous-estimées dans le dernier rapport du GIEC.
Outre la réaction de panique presque animale qui m’a saisi à la lecture de ces rapports, deux faits m’ont sauté aux yeux.
Le premier, c’est que les gouvernements s’appuient sur les évaluations du GIEC qui sont obsolètes depuis des années avant même leur publication, et ce en raison de la prudence extrême des processus de validation et des règles de consensus mis en oeuvre par le GIEC. De ce fait, ses rapports revêtent une grande importance scientifique, mais cela signifie aussi que lorsque les politiques les utilisent comme guides pour déterminer quelles réductions des gaz à effet de serre sont nécessaires, ils sont toujours en retard par rapport aux évènements. C’est sûrement là un arguments fort en faveur de la publication chaque année par le GIEC de rapports intermédiaires, offrant un résumé des avancées de la science et de leurs implications pour les politiques mises en oeuvre au niveau mondial.
Le second, c’est que nous devons cesser de parler de changement climatique. L’utilisation de ce terme pour décrire des événements tels que ceux-là, avec leurs conséquences dévastatrices sur la sécurité alimentaire mondiale, l’approvisionnement en eau et les sociétés humaines, reviendrait à qualifier une invasion étrangère de « visite inattendue », ou un bombardement de « livraison non demandée ». Réchauffement climatique est un terme ridiculement neutre lorsqu’il s’agit de décrire la plus grande catastrophe potentielle à laquelle l’humanité ait jamais eu à faire.
Je pense que nous devrions l’appeler « effondrement climatique ».






 Réchauffement climatique

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Différence de température globale moyenne de surface par rapport à la moyenne 1961-1990, sur la période 1880-2009.
Le réchauffement climatique, également appelé réchauffement planétaire, ou réchauffement global, est un phénomène d'augmentation de la température moyenne des océans et de l'atmosphère, à l'échelle mondiale sur plusieurs années. Dans son acception commune, ce terme est appliqué à une tendance au réchauffement global observé depuis les dernières décennies du XXe siècle.
Un Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) élabore un consensus scientifique sur cette question. Son dernier et quatrième rapport, auquel ont participé plus de 2 500 scientifiques de 130 pays[1], affirme que le réchauffement climatique depuis 1950 est très probablement[c 1] d'origine anthropique, c'est-à-dire humaine. Ces conclusions ont été approuvées par plus de 40 sociétés scientifiques et académies des sciences, y compris l'ensemble des académies nationales des sciences des grands pays industrialisés[2].
Les projections des modèles climatiques présentées dans le dernier rapport du GIEC indiquent que la température de surface du globe est susceptible d'augmenter de 1,1 à 6,4 °C supplémentaires au cours du XXIe siècle. Les différences entre les projections proviennent de l'utilisation de modèles ayant des sensibilités différentes pour les concentrations de gaz à effet de serre et utilisant différentes estimations pour les émissions futures. La plupart des études portent sur la période allant jusqu'à l'an 2100. Cependant, le réchauffement devrait se poursuivre au-delà de cette date même si les émissions s'arrêtent en raison de la grande capacité calorifique des océans et de la durée de vie du dioxyde de carbone dans l'atmosphère.
Ce phénomène implique de fortes conséquences humaines et environnementales à moyen et long terme.
Des incertitudes sur la hausse de température globale moyenne subsistent du fait de la précision des modélisations employées, et des comportements étatiques et individuels présents et futurs. Les enjeux économiques, politiques, sociaux, environnementaux, voire moraux, étant majeurs, ils suscitent des débats nombreux, à l'échelle internationale, ainsi que des controverses.
Le climat global de la Terre connaît des modifications plus ou moins cycliques de réchauffements alternant avec des refroidissements qui diffèrent par leur durée (de quelques milliers à plusieurs millions d'années) et par leur amplitude. Depuis 60 millions d'années, la Terre connaît un refroidissement général, avec l'apparition de la calotte glaciaire antarctique il y a 35 millions d'années et de la calotte glaciaire de l'hémisphère nord il y a 4 millions d’années.
Depuis 800 000 ans, le climat terrestre connaît plusieurs cycles de glaciation et de réchauffement, d'environ 100 000 ans chacun. Chaque cycle commence par un réchauffement brutal suivi d’une période chaude de 10 000 à 20 000 ans environ, appelée période interglaciaire. Cette période est suivie par un refroidissement progressif et l'installation d’une ère glaciaire. À la fin de la glaciation, un réchauffement brutal amorce un nouveau cycle. Nous vivons actuellement depuis plus de 10 000 ans dans une période interglaciaire (voir figure), et l'actuelle évolution climatique se place par rapport au réchauffement naturel postérieur à la dernière glaciation.
Grâce à l'étude des carottages de glace et plus précisément de l'analyse de la composition isotopique de l'oxygène piégé dans la glace, les températures atmosphériques des cycles glaciaires de l’ère quaternaire ont pu être reconstituées[4]. La carotte glaciaire la plus profonde a été forée dans le cadre du projet Epica, en Antarctique, à plus de 3 500 mètres de profondeur et permettant de remonter l'histoire du climat en Antarctique jusqu'à 800 000 ans[5]. Les carottes de glace contiennent des bulles d'air et des indications sur la teneur en gaz de l'atmosphère d'autrefois. Certains croient que ceci montre que les températures globales sont liées à la quantité de gaz à effet de serre (GES) dans l'atmosphère mais il faut bien faire attention à ne pas confondre cause et effet. En effet, 90 % de l'effet de serre étant produit par la vapeur d'eau et les nuages, cela ne prouve pas que le CO2 a une influence significative sur le climat.
Les variations du climat sont corrélées avec celles de l'insolation, des paramètres de Milanković, de l'albédo, des cycles solaires et des concentrations dans l'atmosphère des gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone et des aérosols.
Amplitudes des variations climatiques
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Variations du climat global depuis 540 millions d'années.
Au cours du quaternaire, l'amplitude thermique a été de l'ordre de 10 °C, mais avec des hausses de température n'ayant jamais dépassé de plus de 4 °C la température moyenne annuelle de la fin du XXe siècle.
En revanche pour les cycles plus anciens, comme durant le
Permien, la température moyenne globale a atteint 22 °C soit 8 °C de plus par rapport à la moyenne actuelle, comme on peut le voir sur le graphique ci-contre. Durant ces périodes chaudes qui ont duré plusieurs dizaines de millions d'années, la Terre était dépourvue de calottes polaires.
Le maximum thermique entre le paléocène et l'éocène, il y a 56 millions d'années, est particulièrement intéressant car il semble dû à un dégagement de gaz à effet de serre, mais étalé sur plusieurs milliers d'années. Le réchauffement total fut de 5°C, au rythme modéré de 0,025°C par siècle, très inférieur au rythme observé actuellement. Son impact fut important sur les espèces marines dont certaines disparurent à la suite de l'acidification des océans, les espèces animales ou végétales terrestres réussissant pour la plupart à s'adapter ou à migrer.
Temps historiques
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Explication détaillée du graphique (en). Les reconstitutions sont faites à partir de la dendrochronologie, des mesures dans les glaciers entre autres.
À l'intérieur des grandes fluctuations climatiques terrestres, se trouvent des variations plus brèves et plus limitées en intensité. Ainsi, au cours du dernier millénaire, est apparue en Europe occidentale une période chaude entre le Xe siècle[réf. nécessaire] [7] et le XIIIe siècle siècle, appelée « optimum climatique médiéval » : c'est l'époque où les navigateurs vikings découvrent et baptisent le Groenland (littéralement « Pays vert ») et fondent des colonies à l'extrême sud de l'île. De même, l'époque des Temps Modernes (1550-1850) connut une période de refroidissement que les historiens appellent le « petit âge glaciaire » caractérisé par des hivers très rigoureux, dont le terrible hiver 1708-1709. Cette année-là, les céréales manquèrent dans la plus grande partie de la France, et seuls la Normandie, le Perche et les côtes de Bretagne ont pu produire assez de grain pour assurer les semences. Dans la région parisienne, le prix du pain atteignit, en juin 1709, 35 sous les neuf livres au lieu de 7 sous ordinairement. De nombreux arbres gelèrent jusqu'à l'aubier, et la vigne disparut de plusieurs régions de la France, les températures les plus basses étant atteintes entre le 10 et le 21 janvier.
Selon les reconstitutions de températures réalisées par les climatologues, la dernière décennie du XXe siècle et le début du XXIe siècle constituent la période la plus chaude des deux derniers millénaires (voir graphique). Notre époque serait même un peu plus chaude (de quelques dixièmes de degrés) que ne le fut l'optimum climatique médiéval.
Observations liées au réchauffement climatique actuel
Plusieurs changements ont été observés dans le monde qui ont conduit à conclure à l'existence d'un réchauffement climatique planétaire. En France, un observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (ONERC), créé en 2001, coordonne les observations.
Évolution des températures
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Température moyenne de surface entre 1856 et 2009. La baisse ponctuelle en 1992-1993 est attribuée aux aérosols dégagés lors de l'éruption du Pinatubo en 1991.
Les mesures terrestres de température réalisées au cours du XXe siècle montrent une élévation de la température moyenne. Ce réchauffement se serait déroulé en deux phases, la première de 1910 à 1945, la seconde de 1976 à aujourd'hui. Ces deux phases sont séparées par une période de léger refroidissement. Ce réchauffement planétaire semble de plus corrélé avec une forte augmentation dans l'atmosphère de la concentration de plusieurs gaz à effet de serre, dont le dioxyde de carbone, le méthane et le protoxyde d'azote[10].
Les 10 années les plus chaudes entre 1880 et 2011
Années
Écarts par rapport
à la moyenne de
1961–1990
1
2010
+0,53 °C
2
2005
+0,53 °C
3
1998
+0,52 °C
4
2009
+0,49 °C
5
2003
+0,49 °C
6
2002
+0,49 °C
7
2007
+0,48 °C
8
2004
+0,44 °C
9
2001
+0,43 °C
10
2008
+0,38 °C

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