L’ÉVOLUTION DU CLIMAT ACTUEL ET L’INFLUENCE
DES ACTIVITÉS HUMAINES
Le réchauffement de la planète

Au cours du
XXe siècle, les activités humaines ont entraîné une hausse des températures de
0,6 °C.
Cette hausse est due à l’augmentation des concentrations de
certains gaz dans l’atmosphère (les gaz à effet de serre comme le dioxyde de
carbone). De manière générale, ces gaz polluants sont rejetés par les
industries et les moyens de transports. Les phénomènes météorologiques
extrêmes (sécheresses, inondations, tornades, etc.) risquent également
d’être plus nombreux et plus forts au cours de ce siècle.
Combattre le changement climatique
Les hommes politiques
de toute la planète organisent des conférences internationales et votent des
lois pour réduire les activités humaines responsables de ce réchauffement
global.
Deux Sommets de la Terre
(Rio de Janeiro en 1992, Johannesburg en 2002) ont été organisés dans ce but.
Le protocole de Kyoto (mis en
place en 1997 et entré en vigueur en 2005) a finalement imposé aux pays
industrialisés une réduction de leurs rejets de gaz à effet de serre
(- 5,2 % d’ici 2008-2012, par rapport au taux de 1990). Toutefois,
les États-Unis, premiers pollueurs de la planète, ne l’ont toujours pas signé.
L’objectif final est d’atteindre un développement durable qui permette à
la population actuelle de vivre et de se développer, sans compromettre le
développement des générations futures.
LE
RÉCHAUFFEMENT DU CLIMAT
À cause des gaz polluants
rejetés dans l’atmosphère par les activités de l’homme (les industries, les gaz
d’échappement des voitures, etc.), le
climat de la Terre se réchauffe. Ce changement climatique se produit très rapidement (on pense que la
température moyenne de la planète va augmenter de 1,4 à 5,8 °C d’ici à la
fin du xxie siècle).
Associé aux autres menaces qui fragilisent les plantes et les animaux, il met
en péril de nombreux écosystèmes et espèces. Faute d’avoir le temps de
s’adapter, ou de trouver de nouvelles régions qui leur conviennent, beaucoup
d’espèces de plantes et d’animaux sont probablement condamnées à disparaître si on ne parvient pas à enrayer le
réchauffement de la planète.
QUELLES LOIS ONT ÉTÉ ADOPTÉES POUR LIMITER CE
CHANGEMENT DU CLIMAT ?
La conférence de Kyoto, qui
s’est déroulée au Japon en 1997, a fixé une loi pour lutter contre le
réchauffement climatique en cours. Cette loi impose une réduction des émissions
des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Cette réduction devrait être de
5,2 % d’ici 2008-2012 (par rapport au taux de 1990).
Grâce à la signature de
141 pays, le texte de loi du traité de Kyoto est applicable depuis le
16 février 2005. Toutefois, les États-Unis n’ont toujours pas voté cette
loi, alors qu’ils sont les premiers pollueurs de la planète.
Les changements du climat
sont dus à deux facteurs naturels : les variations de la quantité d’énergie solaire reçue à la surface de
la Terre et les variations de la
trajectoire (orbite) de la Terre autour du Soleil.
Mais en plus de cette évolution
naturelle, le climat est de plus en plus influencé par les activités polluantes des hommes.
Y A-T-IL DÉJÀ EU DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES DANS LE
PASSÉ ?

Le climat a toujours évolué
depuis la formation de la Terre, il y a 4,5 milliards d’années. Les
fluctuations du climat passé (appelé paléoclimat)
sont donc normales et naturelles. Il y a eu des périodes glaciaires très froides et très longues (d’une durée de
80 000 à 100 000 ans), suivies par des périodes interglaciaires plus chaudes mais plus courtes (durée de
10 000 ans environ). Il est des circonstances où les euphémismes ne
manifestent plus la nécessaire prudence et la suspension du jugement que
requièrent l’examen des faits et l’exercice de la raison, mais sont tout
simplement l’indice d’un aveuglement, voire d’un refoulement, tant nos
catégories paraissent inaptes à décrire le réel. Continuer à utiliser le terme
très neutre de « changement climatique » pour nommer ce qui s’annonce
chaque jour un peu plus, au fil des nouvelles communications scientifiques,
comme la plus grande catastrophe à laquelle l’humanité ait jamais eu à faire
face, ne relèverait plus de la prudence, mais bien de l’inconscience. Tel est
en tout cas le sentiment de George Monbiot, qui a assisté à la Conférence de
Copenhague, durant laquelle les climatologues ont fait état des dernières
avancées de leurs travaux. Les recherches les plus récentes remettent largement
en cause les estimations - et donc les recommandations - contenues dans le
dernier rapport du GIEC qui, contraint par la lourdeur de ses processus de
validation, faisait état d’une science déjà obsolète au moment même de sa
publication. Que disent ces derniers résultats ? Monbiot résume la situation d’une formule
lapidaire : « Plus nous en savons, pire c’est. »
Plus nous en savons, pire c’est.
Les
résultats scientifiques communiqués par les climatologues durant la conférence
qui s’est tenue cette semaine à Copenhague montrent que nous avons sous-estimé
les impacts du réchauffement de la planète sur trois points importants :
• La hausse du niveau des mers au cours de ce siècle
pourrait être deux ou trois fois plus importante que prévue, en partie parce
que les estimations du Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du
Climat (GIEC) ne tiennent pas compte de la fonte des glaciers du Groenland. Une
telle élévation aurait de graves conséquences pour les villes côtières, les
terres agricoles et les réserves d’eau douce.

• Une élévation de température de deux degrés dans
l’Arctique (qui se réchauffe beaucoup plus rapidement que le reste de la
planète) pourrait déclencher une activité bactérienne massive dans le sol de
cette région du monde. Avec la fonte du pergélisol, les bactéries peuvent
dégrader les matières organiques qui ont été emprisonnées dans les glaces et
produire des milliards de tonnes de dioxyde de carbone et de méthane. Cela
pourrait enclencher l’une des plus puissantes boucles de rétroaction positives
au monde, où le réchauffement produirait encore plus de réchauffement.
• Une élévation de quatre degrés la température
pourrait provoquer une quasi disparition des forêts tropicales humides de
l’Amazonie, ce qui aurait des conséquences effroyables pour la biodiversité et
les conditions météorologiques de cette région, avec pour résultat de nouvelles
émissions massives de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Les arbres sont
essentiellement des « bâtons de carbone » humides. Lorsqu’ils
pourrissent ou brûlent, ils produisent de l’oxyde de carbone. C’est là une
autre de ces rétroactions climatiques qui semblent avoir été sous-estimées dans
le dernier rapport du GIEC.
Outre la réaction de panique presque animale qui m’a
saisi à la lecture de ces rapports, deux faits m’ont sauté aux yeux.
Le premier, c’est que les gouvernements s’appuient sur
les évaluations du GIEC qui sont obsolètes depuis des années avant même leur
publication, et ce en raison de la prudence extrême des processus de validation
et des règles de consensus mis en oeuvre par le GIEC. De ce fait, ses rapports
revêtent une grande importance scientifique, mais cela signifie aussi que
lorsque les politiques les utilisent comme guides pour déterminer quelles
réductions des gaz à effet de serre sont nécessaires, ils sont toujours en
retard par rapport aux évènements. C’est sûrement là un arguments fort en
faveur de la publication chaque année par le GIEC de rapports intermédiaires,
offrant un résumé des avancées de la science et de leurs implications pour les
politiques mises en oeuvre au niveau mondial.
Le second, c’est que nous devons cesser de parler de
changement climatique. L’utilisation de ce terme pour décrire des événements
tels que ceux-là, avec leurs conséquences dévastatrices sur la sécurité
alimentaire mondiale, l’approvisionnement en eau et les sociétés humaines,
reviendrait à qualifier une invasion étrangère de « visite
inattendue », ou un bombardement de « livraison non demandée ».
Réchauffement climatique est un terme ridiculement neutre lorsqu’il s’agit de
décrire la plus grande catastrophe potentielle à laquelle l’humanité ait jamais
eu à faire.
Je pense que nous devrions l’appeler « effondrement
climatique ».
Réchauffement climatique
Différence de température globale moyenne de surface
par rapport à la moyenne 1961-1990, sur la période 1880-2009.
Le réchauffement climatique, également
appelé réchauffement planétaire,
ou réchauffement global, est un
phénomène d'augmentation de la température
moyenne des océans et de l'atmosphère, à l'échelle mondiale
sur plusieurs années. Dans son acception commune, ce terme est appliqué à une
tendance au réchauffement global observé depuis les dernières décennies du XXe siècle.
Un Groupe d'experts
intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC)
élabore un consensus scientifique sur cette question. Son dernier et quatrième rapport,
auquel ont participé plus de 2 500 scientifiques de 130 pays[1],
affirme que le réchauffement climatique depuis 1950 est très probablement[c 1]
d'origine anthropique, c'est-à-dire humaine. Ces conclusions ont été approuvées
par plus de 40 sociétés scientifiques et académies des sciences, y compris
l'ensemble des académies nationales des sciences des grands pays industrialisés[2].
Les
projections des modèles climatiques présentées dans le dernier rapport du GIEC
indiquent que la température de surface du globe est susceptible d'augmenter de 1,1 à
6,4 °C supplémentaires au cours du XXIe siècle.
Les différences entre les projections proviennent de l'utilisation de modèles
ayant des sensibilités différentes pour les concentrations de gaz à effet de serre et utilisant différentes estimations pour les émissions futures. La plupart
des études portent sur la période allant jusqu'à l'an 2100. Cependant, le
réchauffement devrait se poursuivre au-delà de cette date même si les émissions
s'arrêtent en raison de la grande capacité calorifique des océans et de la
durée de vie du dioxyde de carbone dans l'atmosphère.
Des incertitudes sur la hausse de température
globale moyenne subsistent du fait de la précision des modélisations employées,
et des comportements étatiques et individuels présents et futurs. Les enjeux
économiques, politiques, sociaux, environnementaux, voire moraux, étant
majeurs, ils suscitent des débats nombreux, à l'échelle internationale, ainsi
que des controverses.
Le climat global de la Terre
connaît des modifications plus ou moins cycliques de réchauffements alternant
avec des refroidissements qui diffèrent par leur durée (de quelques milliers à
plusieurs millions d'années) et par leur amplitude. Depuis 60 millions
d'années, la Terre connaît un refroidissement général, avec l'apparition de la
calotte glaciaire antarctique il y a 35 millions d'années et de la calotte
glaciaire de l'hémisphère nord il y a 4 millions d’années.
Depuis 800 000 ans, le climat terrestre connaît
plusieurs cycles de glaciation et de réchauffement, d'environ 100 000 ans
chacun. Chaque cycle commence par un réchauffement brutal suivi d’une période
chaude de 10 000 à 20 000 ans environ, appelée période interglaciaire. Cette période est suivie par un refroidissement progressif
et l'installation d’une ère glaciaire. À la fin de la glaciation, un réchauffement brutal
amorce un nouveau cycle. Nous vivons actuellement depuis plus de 10 000
ans dans une période interglaciaire (voir figure), et l'actuelle
évolution climatique se place par rapport au réchauffement naturel postérieur à
la dernière glaciation.
Grâce à l'étude des carottages de glace et
plus précisément de l'analyse de la composition isotopique de
l'oxygène
piégé dans la glace, les températures atmosphériques des cycles glaciaires de
l’ère quaternaire
ont pu être reconstituées[4].
La carotte glaciaire la plus profonde a été forée dans le cadre du projet
Epica, en Antarctique, à plus de 3 500 mètres de profondeur et
permettant de remonter l'histoire du climat en Antarctique jusqu'à 800 000
ans[5].
Les carottes de glace contiennent des bulles d'air et des indications sur
la teneur en gaz de l'atmosphère d'autrefois. Certains croient que ceci montre
que les températures globales sont liées à la quantité de gaz à effet de serre (GES) dans l'atmosphère mais il faut bien faire attention à ne pas confondre
cause et effet. En effet, 90 % de l'effet de serre étant produit par la
vapeur d'eau et les nuages, cela ne prouve pas que le CO2 a une
influence significative sur le climat.
Les variations du climat sont corrélées avec celles de
l'insolation, des paramètres de Milanković, de l'albédo,
des cycles solaires et des concentrations dans l'atmosphère des gaz à effet de serre
comme le dioxyde de carbone et des aérosols.
Amplitudes des variations climatiques
Variations du climat global depuis 540 millions
d'années.
Au cours du quaternaire,
l'amplitude
thermique a été de l'ordre de 10 °C, mais avec des hausses de température
n'ayant jamais dépassé de plus de 4 °C la température moyenne annuelle de
la fin du XXe siècle.
En revanche pour les cycles plus anciens, comme durant le Permien, la température moyenne globale a atteint 22 °C soit 8 °C de plus par rapport à la moyenne actuelle, comme on peut le voir sur le graphique ci-contre. Durant ces périodes chaudes qui ont duré plusieurs dizaines de millions d'années, la Terre était dépourvue de calottes polaires.
En revanche pour les cycles plus anciens, comme durant le Permien, la température moyenne globale a atteint 22 °C soit 8 °C de plus par rapport à la moyenne actuelle, comme on peut le voir sur le graphique ci-contre. Durant ces périodes chaudes qui ont duré plusieurs dizaines de millions d'années, la Terre était dépourvue de calottes polaires.
Le maximum thermique entre le paléocène et
l'éocène,
il y a 56 millions d'années, est particulièrement intéressant car il semble dû
à un dégagement de gaz à effet de serre, mais étalé sur plusieurs milliers
d'années. Le réchauffement total fut de 5°C, au rythme modéré de 0,025°C par
siècle, très inférieur au rythme observé actuellement. Son impact fut important
sur les espèces marines dont certaines disparurent à la suite de l'acidification des océans, les espèces animales ou végétales terrestres
réussissant pour la plupart à s'adapter ou à migrer.
Temps historiques
Explication détaillée du graphique
(en).
Les reconstitutions sont faites à partir de la dendrochronologie,
des mesures dans les glaciers entre autres.
À l'intérieur des grandes fluctuations climatiques
terrestres, se trouvent des variations plus brèves et plus limitées en
intensité. Ainsi, au cours du dernier millénaire, est apparue en Europe
occidentale une période chaude entre le Xe siècle[réf. nécessaire] [7] et
le XIIIe siècle siècle, appelée « optimum climatique médiéval » : c'est l'époque où les navigateurs vikings
découvrent et baptisent le Groenland
(littéralement « Pays vert ») et fondent des colonies à l'extrême sud
de l'île. De même, l'époque des Temps Modernes (1550-1850) connut une période
de refroidissement que les historiens appellent le « petit âge glaciaire » caractérisé par des hivers très rigoureux,
dont le terrible hiver 1708-1709. Cette année-là, les céréales manquèrent dans la plus
grande partie de la France, et seuls la Normandie, le Perche et les côtes de
Bretagne ont pu produire assez de grain pour assurer les semences. Dans la
région parisienne, le prix du pain atteignit, en juin 1709, 35 sous les neuf livres au lieu de 7 sous ordinairement. De nombreux arbres
gelèrent jusqu'à l'aubier, et la vigne disparut de plusieurs régions de la
France, les températures les plus basses étant atteintes entre le 10 et le 21
janvier.
Selon les reconstitutions de températures réalisées
par les climatologues, la dernière décennie du XXe siècle et
le début du XXIe siècle constituent la période la plus chaude des deux
derniers millénaires (voir graphique). Notre époque serait même un peu plus
chaude (de quelques dixièmes de degrés) que ne le fut l'optimum climatique médiéval.
Observations liées au réchauffement climatique actuel
Plusieurs changements ont été observés dans le monde
qui ont conduit à conclure à l'existence d'un réchauffement climatique
planétaire. En France, un observatoire national sur les
effets du réchauffement climatique (ONERC), créé en 2001, coordonne les observations.
Évolution des températures
Température moyenne de surface entre 1856 et 2009. La
baisse ponctuelle en 1992-1993 est attribuée aux aérosols dégagés lors de
l'éruption du Pinatubo en 1991.
Les mesures terrestres de température réalisées au
cours du XXe siècle montrent une élévation de la température moyenne. Ce
réchauffement se serait déroulé en deux phases, la première de 1910 à 1945, la
seconde de 1976 à aujourd'hui. Ces deux phases sont séparées par une période de
léger refroidissement. Ce réchauffement planétaire semble de plus corrélé avec
une forte augmentation dans l'atmosphère de la concentration de plusieurs gaz à effet de serre, dont le dioxyde de carbone, le méthane et
le protoxyde d'azote[10].
Les 10 années les plus
chaudes entre 1880 et 2011
|
||
Années
|
Écarts par rapport
à la moyenne de 1961–1990 |
|
1
|
2010
|
+0,53 °C
|
2
|
2005
|
+0,53 °C
|
3
|
1998
|
+0,52 °C
|
4
|
2009
|
+0,49 °C
|
5
|
2003
|
+0,49 °C
|
6
|
2002
|
+0,49 °C
|
7
|
2007
|
+0,48 °C
|
8
|
2004
|
+0,44 °C
|
9
|
2001
|
+0,43 °C
|
10
|
2008
|
+0,38 °C
|
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